vendredi 1 mai 2015

La gestion de portefeuille pour clients institutionnels

Eu égard à leur statut et à leurs besoins spécifiques, les investisseurs institutionnels ne peuvent objectivement pas se fier à l’environnement rigide des fonds de placements traditionnels. C’est à cet effet que des modes de gestion appropriés dits alternatifs sont aujourd’hui proposés par certaines sociétés de gestion.

Qu’est-ce qu’un investisseur institutionnel ?

Contrairement à ce que l’expression laisse insinuer, un investisseur institutionnel doit être distingué des fonds souverains. En effet, comme leur nom l’indique, ces derniers constituent des avoirs financiers publics d’investissements, autrement dit des fonds d’Etat. Bien au contraire, malgré l’adjectif qui lui est associé, l’investisseur institutionnel reste avant tout généralement un organisme privé, bien que collecteur de l’épargne publique. Plus concrètement, il s’agira ainsi par exemple des sociétés d’investissement en tous genres, des compagnies d’assurances, des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), des fonds de pension, ou encore des fameux «hedge funds » ou fonds de couverture. Eu égard à leur statut de grands investisseurs, les investisseurs institutionnels font souvent appel à des modes de gestion alternatifs pour faire fructifier leurs actifs financiers.

Les différentes stratégies de gestion généralement proposées aux investisseurs institutionnels

Deux catégories de modes de gestion sont généralement proposées par les sociétés de gestion aux investisseurs institutionnels :

-des stratégies dites classiques à variante institutionnelle ;
-et des stratégies dites alternatives.

Les stratégies classiques à variante institutionnelle

Dans ce cadre, les sociétés de gestion proposent généralement trois types de politique de gestion :

-une politique d’investissement dans des actions : le plus souvent, cette ligne de stratégie vise la pénétration des marchés émergents et/ou développés, tant au niveau national qu’international, ou encore les petites capitalisations dans des investissements thématiques de tendance. Outre ces créneaux, les stratégies actions de la plupart des grandes sociétés de gestion visent également désormais de plus en plus les investissements socialement responsables (ISR). En effet, depuis quelques temps ces derniers ont pour ainsi dire de plus en plus la cote. Enfin, il n’est pas rare également que les professionnels de la gestion institutionnelle mise sur la gestion indicielle pour faire fructifier les avoirs de leurs clients ;

-la politique classique d’investissement obligataire : à l’instar de la première méthode, ici les investissements visent également de manière générale l’acquisition d’obligations aussi bien sur le plan mondial que national. Pour ce qui est du premier, les dettes les plus prisées sont celles issues des pays émergents. Généralement, il s’agira d’obligations d’entreprise à haut rendement ;

-enfin, une politique stratégique dite de multiactifs qui permettra aux clients institutionnels de profiter des fruits d’une gestion balancée à rendement absolu.

Les stratégies alternatives

Au titre de cette seconde catégorie par contre, les sociétés de gestion proposent une palette assez exhaustive de stratégies diverses telles :

-la sélection de titres : pour faire simple, il s’agira pour le gestionnaire d’initier des prises de positions (acheteuse ou vendeuse) par rapport à des valeurs mobilières spécialement triées sur le volet et appartenant selon les cas soit au même secteur d’activité, soit tout simplement à la même circonscription géographique ;

-l’arbitrage de convertible : ici par contre, la stratégie consistera dans l’investissement dans des titres obligataires généralement mal cotées sur le marché bien que convertibles en actions. L’astuce ici réside dans l’acquisition de l’obligation convertible dans un premier temps puis ensuite la mise en vente simultanée et surtout à découvert de l’action sous-jacente;

-la « high frequency statistical arbitrage » : dans ce cadre, la tactique consistera tout simplement une fois de plus dans une prise de position décalée et auto-prédictive par rapport au cours des titres cotés. Eu égard au poids financier des investisseurs institutionnels, ce type stratégie de « poker » permet en effet bien souvent de générer des profits substantiels par rapport à la baisse ou la hausse des cours en vigueur.

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